mercredi 5 janvier 2011

Les habits africains

attention ici commence une saga qui a commencé la première semaine de mon séjour et qui s’est achevé la semaine passé uniquement…!
Ne croyez pas que ce soit compliqué de se faire des habits africains, c’est juste que pour moi ce fut un peu plus compliqué que prévu…

premier épisode:

PICT0018 Mes premiers habits africains sont en fait un cadeau d'Ouretou. Il s'agit d'un pagne (jupe porte-feuille mais sans la ficelle pour attacher...) et d'un haut... C'est bariolé mais le cadeau m'a beaucoup touché... 

 

 

 

 

deuxième épisode:

une des enseignantes m'a proposé de m'accompagner au marché pour choisir les tissus et me faire coudre des habits africains... rendez-vous est pris, nous partons donc au marché... je choisis le tissu et je demande le prix; cela me parait un peu élevé par rapport à ce qu'on m'avait dit. Comme je suis avec l'enseignante et qu'elle ne dit rien, je me dis que c'est normal mais je ne prends tout de même qu'un tissu au lieu de 2... nous repartons; direction le couturier. En chemin, l'enseignante réagit qu'on s'est fait avoir et que la vendeuse a gonflé le prix (la couleur de ma peau ne doit pas y être pour rien..); elle s'excuse milles fois et est super énervée de m'avoir fait vivre ça... elle me promet de retourner voir la vendeuse et de se faire rembourser (ce qu'elle parviendra à obtenir après 2 semaines...). Bref, le couturier n'étant pas là ce jour-là, je rentre chez moi avec mon tissu et je me dis qu'il faudra que je trouve quelqu'un d'autre pour m'accompagner...

Troisième épisode:

J'avais demandé à Ouretou de m'accompagner et je devais normalement aller faire mes habits africains avec elle mais en fait elle est malade.. du coup, je me suis fait littéralement embarqué par Franck qui m'a dit que ce n’était pas normal que je ne sois pas encore en africaine et qu'il m'avait commandé des habits africains... déjà que je m'étais préparée psychologiquement à vivre l'épreuve du shopping (déjà éprouvant en suisse pour moi, alors en Afrique...) mais là franchement j'étais vraiment pas à l'aise mais enfin, pas de panique allons-y gaiement et on verra bien...

donc départ en moto, arrivée au marché, je suis tant bien que mal franck qui « court » dans les étals pour ne pas se faire héler par tous les vendeurs vu qu'il est avec une blanche... arrivée à destination, étal de tissu et d'habits déjà cousus... bon en fait, il n'avait pas choisi les habits à ma place mais comptait bien sur le fait que j'allais en acheter... bon c'était moins pire que ce que je pensais même si je pense que je ne remettrai jamais ces habits là en suisse. Mais ça fait tellement plaisir aux gens d'ici PB277697de me voir en afrique: cela signifie pour eux que je ne méprise pas leur culture et que j'accepte de m’intégrer (la vision du blanc est assez dur à supporter étant donné qu'on est mis toujours en haut et eux en bas...)

Le lendemain, j'ai porté la tunique payée à l'école et c'est vrai que les gens sont trop motivés par le fait que je me mets à la mode africaine... tout le monde me dit que je suis plus belle ainsi et que maintenant on peut me draguer ; du coup ça me donne envie de m'habiller comme un sac pour éviter de me faire draguer... (bref passons sur la drague africaine...). J’ai ensuite porté l’ensemble acheté lors du mariage d’un de mes collègues…

Quatrième épisode:

Eh oui ce n'est pas fini... Comme Ouretou me l'avait promis, j'ai été avec elle faire coudre mes habits (oui si vous avez bien suivi, j'ai toujours le tissu non cousu payé avec l’enseignante...). Donc départ pour le marché, choix du tissu (je commence à m'habituer); négociation, pas d'arnaque cette fois-ci. Ensuite, direction la couturière... la couturière est là! Choix des modèles sur des catalogues, prise des mesures,... normalement mes habits seront près dans une semaine...

Bon je vous l'accorde, jusque là, cet épisode est un peu trop banal... tout s'est passé normalement... mais je ne suis pas encore rentrée à la maison: eh oui! Pour continuer, la saga de mes habits africains, rien ne vaut un retour à la maison épique. Je pars de chez Ouretou avec son gardien en mobylette... petit arrêt pour mettre l'essence, tout fonctionne jusqu'à ce que la mobylette s'arrête et refuse de redémarrer... du coup à 21h30, recherche d'un mécanicien (cela ne pose pas vraiment de problème ici; on en trouve partout mais leur compétence est assez aléatoire). Après quelques centaines de mètres, un jeune mécano est là: il tente en vain de réparer la mobylette mais nous indique un autre mécano plus loin. Celui-là a l'air plus expérimenté même s'il met les pièces dans sa bouche et souffle pour essayer d'enlever l'essence qui semble être la cause de nos problèmes... malgré cette technique pleine de débrouillardise, rien n'y fait et notre amie la mobylette refuse toujours de démarrer. Du coup, nous poursuivons la route en poussant la mobylette jusque chez moi et je prête mon vélo au gardien pour qu'il puisse rentrer chez lui. Il reviendra le lendemain chercher la mobylette avec la voiture...

dernier épisode:

PICT0287enfin j'ai mes habits africains!! après quelques essayages, réajustement me voilà en africaine... je deviens petit à petit burkinabé comme disent les gens ici... mais ne vous inquiétez  ma peau est toujours aussi blanche (au grand étonnement des burkinabés qui trouve bizarre que je ne noircisse pas… pourtant première fois de ma vie que j’ai une légère marque de bronzage …)

1 commentaire:

  1. Vraiment la vie africaine te va très bien, merci pour ces beaux moments d'évasion!!!

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